Quelle différence entre un club libertin et une maison close ?

En France, le proxénétisme est interdit. Et pourtant, nous pouvons nous rendre en club libertin pour faire l’amour avec d’autres personnes. Quelle différence ? 

 

En France, le proxénétisme est lourdement puni par la loi de sept ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende. Concrètement, est considéré comme « proxénète » tout ce qui tire profit de la prostitution d’autrui ou qui favorise la prostitution d’autrui.
Comme les clubs libertins tirent profit de la « sexualité libre » de ses participants, sont-ils considérés comme proxénètes ?

Qu’est-ce que la prostitution ?

Il faudrait d’abord définir ce qu’est la prostitution : en France, c’est l’achat d’acte sexuel pour soi-même qui est formellement interdit. Ainsi vous avez tout à fait le droit de payer deux personnes pour qu’elles fassent l’amour entre elles (il s’agit du spectacle érotique, comme le porno, par exemple) et des personnes ont le droit de vous payer pour faire l’amour entre elles (comme dans un club libertin, par exemple).
La seule chose qui est interdit, c’est de donner de l’argent à quelqu’un pour avoir du sexe pour soi-même. Mais le reste est autorisé !

 

Les clubs libertins et la prostitution

 

Cependant les clubs libertins ne sont jamais loin du proxénétisme et le savent bien ! Par exemple, si des prostitués viennent « faire leur marché » dans l’établissement en demandant aux clients de coucher avec eux contre de l’argent, alors, le club libertin devient proxénète car il favorise la mise en relation. C’est donc à l’établissement de faire attention à sa fréquentation et d’éviter ce type de débordement.

 

Peut-on venir en club libertin avec une prostituée ?

 

Pareillement, l’achat d’acte sexuel étant interdit, vous pouvez vous voir refuser l’entrée en club libertin si vous venez accompagnée d’un ou une prostituée. Au-delà de l’illégalité, le sexe tarifé ne rentre pas non plus dans la philosophie libertine au sein de laquelle les participants privilégient le sexe désiré, les fantasmes partagés et la communication libre. Pour eux, c’est un divertissement, pas un travail !